Ces dernières années, Michael O’Leary, PDG de Ryanair, fait régulièrement le buzz en proposant des idées loufoques pour sa compagnie aérienne, poussant le principe du low-cost à l’extrême.
Mais récemment, le PDG irlandais a moins été maître de sa communication.
Des pilotes en colère
Un commandant de bord ayant témoigné s’est vu notifié son licenciement après la diffusion. Ce pilote, John Goss, venait également d’être élu au sein du syndicat des pilotes de Ryanair, majoritaire mais non reconnu par sa direction.
Censure sur les réseaux sociaux
La compagnie aérienne considérant les propos tenus comme diffamatoires, les services respectifs des sites communautaires n’ont eu d’autres choix que de répondre à sa demande.
Assumant sa politique de muselage, et dans un degré encore plus inquiétant, Ryanair est allé jusqu’à attaquer le propriétaire d’un forum de pilotes professionnels afin d’obtenir les coordonnées de 17 utilisateurs accusés de nuire à la réputation de la marque.
Le retour de boomerang ou « Effet Streisand »
Ça n’a pas manqué, Ryanair a subit le même sort.
Le PDG de la compagnie Irlandaise provoque le buzz en suggérant à ses pilotes de voler moins vite pour consommer moins de carburant.
L’effet est relativement similaire, mais beaucoup plus néfaste et persistant pour l’image de la marque.
La page en question, et son communiqué de presse :
L’avenir de Ryanair sur internet
Cela semble douteux car on l’a vu, en effet, on donne les moyens aux services de la compagnie irlandaise de surveiller son e-réputation de près.
Dans cette histoire, quelles leçons retenir des principaux acteurs du web 2.0, normalement garant d’une certaine liberté d’expression sur internet ?
Aujourd’hui, il est indispensable pour une entreprise d’affirmer sa présence sur les réseaux sociaux. Hormis tous les avantages que cela lui procure, c’est aussi nécessaire pour éviter le brand hijacking (un vol de l’identité de son entreprise). Ryanair semble l’avoir compris, puisqu’ils ont fait part de leur intention de créer leurs comptes Facebook et Twitter officiels.
Dans son penchant à vouloir censurer ses employés sur internet, la tâche risque d’être moins aisée avec ses clients.